Programme d’appui des entreprises, un tournant historique

Marrakech – Le Programme intégré d’appui et de financement des entreprises, qui intervient en exécution des Hautes Orientations Royales, constitue un tournant historique dans le système de financement et d’accompagnement des entreprises au Maroc, ont souligné, vendredi à Marrakech, les participants à une journée de communication dédiée à la présentation de ce chantier national d’envergure.

Les intervenants à cette rencontre organisée à l’initiative de la Chambre de Commerce, d’Industrie et des Services (CCIS) de Marrakech-Safi, ont souligné que ce programme, dont les conventions de la mise en œuvre ont été signées devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI en janvier dernier, est un projet pionnier de nature à contribuer à insuffler une nouvelle dynamique au tissu socio-économique du Royaume.

Dans une allocution de circonstance, le président de la CCIS de Marrakech-Safi, Mohamed Fadlam, a indiqué que cette rencontre s’inscrit dans le cadre du plan d’action de ladite Chambre visant à accompagner et à soutenir les Très Petites et Moyennes entreprises (TPME) et ce, compte tenu de l’importance de ces entités dans le tissu socio-économique au niveau de cette région du Maroc.

Par la même occasion, il s’est félicité de la mobilisation de tous les partenaires, dont le Centre Régional d’Investissement (CRI), le Conseil régional, la Caisse Centrale de Garantie (CCG), l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi et des Compétences (ANAPEC) et les institutions bancaires pour la réussite de ce programme.

Après avoir indiqué que la CCIS demeure engagée à contribuer de manière efficace à la réussite de ce chantier Royal, M. Fadlam a souligné la nécessité d’accompagner les porteurs de projets, de promouvoir la culture de l’entrepreneuriat auprès des porteurs de projets, et de mobiliser et impliquer tous les intervenants dans la bonne mise en application de ce programme ambitieux.

Le représentant de la CCG, M. Yassine Benharrou a mis l’accent, quant à lui, sur la nature et les caractéristiques des mécanismes de garantie dans le cadre de ce programme.

Et de préciser que dans le cadre de ce programme, les porteurs de projets bénéficieront d’un crédit octroyé par les établissements bancaires à hauteur de 80% du coût total du projet avec des intérêts ne dépassant pas les 2%, ramené à 1,75% pour le monde rural, alors que la CCG attribuera un autre crédit sans intérêt sur les 20% restantes.

De leurs côtés, les représentants des banques se sont attardés sur les caractéristiques de ce nouveau produit, tout en mettant l’accent sur l’importance de l’étape de l’accompagnement des porteurs de projets, afin de garantir la réussite de leurs initiatives entrepreneuriales.

Cette journée était destinée à sensibiliser et à jeter la lumière sur les différents volets relatifs à ce Programme, à travers l’adoption d’une politique volontariste notamment, par la biais de la simplification des procédures et des conditions de garantie, la suppression des garanties personnelles et la réduction des coûts des crédits.

Le programme intégré d’appui et de financement des entreprises vient en exécution des Hautes Orientations Royales concernant la facilitation de l’accès des entreprises au financement, telles que contenues dans le Discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI lors de l’ouverture, le 11 octobre dernier, de l’actuelle session parlementaire.

Ce programme s’articule autour de trois principaux axes à savoir : le financement de l’entrepreneuriat, la coordination des actions d’appui et d’accompagnement de l’entrepreneuriat au niveau des régions et l’inclusion financière des populations rurales.

Ce programme comporte plusieurs mesures destinées à contenir et à dépasser les difficultés qui entravent l’accès au financement des jeunes porteurs de projets et des très petites et petites entreprises.

Le programme intégré d’appui et de financement des entreprises, qui a vu la mobilisation d’une enveloppe de 8 milliards de DH sur les 3 prochaines années, prévoit une batterie de mesures importantes au profit des segments cibles principalement, le plafonnement des taux de sortie à 2%, ramené à 1,75% pour le monde rural, l’abandon de toute forme de garantie à l’exception de celles liées au projet, la simplification des procédures de traitement des demandes de financement ainsi que l’octroi d’un taux préférentiel de 0,1% pour les primes d’assurances « décès / invalidité totale-emprunteur ».